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Par jackline le 30 Octobre 2014 à 08:00
Il y a quelques semaines, le dimanche 21 septembre 2014, nous sommes partis avec notre comité des fêtes communal, à bord d'un bus partant de la place de notre village, pour visiter les hortillonnages d'Amiens et la Cathédrale...(facultatif, temps libre)
Nous avons malheureusement joué de malchance question météo, et c'est avec un ciel plombé, et averses imminentes que nous sommes arrivés au bord de la Somme, et des canaux...
C'était en plus, les journées du Patrimoine..inutile de dire que tous les monuments et édifices pouvant se visiter étaient blindés de monde, et que les queues d'attente étaient déjà longues lorsque nous sommes arrivés à Amiens, vers 10h du matin..
Nous entrons dans la maison des hortillonnages, où sont diffusés de petits films racontant l'historique de ces lieux, et descendons aux quais des barques à cornets
Les hortillonnages d'Amiens sont un espace de 300 hectares d'anciens marais situé à l'est d'Amiens, comblés (probablement à l'époque gallo-romaine) pour créer des champs utilisables pour la culture maraîchère.
Le terme Hortillonnage dérive du nom Hortillon, terme picard usité dès le XVe siècle et issu du bas latin hortellus, « petit jardin », diminutif du latin classique hortus, « jardin ». Il désigne à Amiens et dans les environs, des marais entrecoupés de canaux, où l'on pratique la culture maraîchère
Les hortillonnages sont cultivés depuis environ 2 000 ans. Aujourd'hui, à cause de l'extension urbaine, il ne reste plus que 300 hectares des 10 000 hectares d'origine. Un millier de personnes vivaient de la culture maraichère des hortillonnages.
Cette activité est en fort déclin depuis les années 1950.
Tomates, salades, artichauts, rhubarbe ou choux (sans oublier chés lancherons, qui ont donné leur nom à un journal picard !), fines herbes, les maraîchers des hortillonnages produisent une grande variété des fruits et légumes généralement bio, qu'ils vendent sur le marché ou avec lesquels ils font de la soupe.
Même si l'activité a baissé, notamment en comparaison les tonnes de légumes qu'acheminaient quelques 950 hortillons dans plus de cent barques à cornet sur les quais de la Somme au début du 20e siècle, moins de dix maraîchers passionnés et désireux de perpétuer la tradition, continuent de cultiver cet endroit unique et de régaler les amiénois.
En 1974, un projet de construction d'une rocade-pénétrante routière devait traverser le site des hortillonnages.
En 1975, à l'initiative de Nisso Pelossof (1921-2011), photographe amiénois, l'Association pour la protection et la sauvegarde du site et de l'environnement des hortillonnages est créée. Elle fut reconnut d'utilité publique en 1991. Outre la défense du site face au projet routier, l'association œuvre pour sa mise en valeur (curage des rieux, consolidation des berges...). Elle obtint par son action le maintien du "marché sur l'eau" place Parmentier, au pied de la cathédrale. Elle organise depuis 1982 des visites en barque pour le grand public.
Il ne reste plus aujourd'hui qu'une dizaine d'hortillons (maraîchers) qui exploitent 25 hectares.
La majeure partie des hortillonnages a été transformée en jardins d'agrément par des particuliers, voire en résidences secondaires.
Depuis quelques années la culture bio relance le maraichage avec deux projets LE JARDIN DES VERTUEUX (jardin paysager écologique et pédagogique) et l'hortillon de lune (Jean Louis Christen producteur maraicher) d'autres sont en gestation
Des terrains d'accès difficile sont laissés en friche.
Le site des hortillonnages résulte de l'aménagement par l'homme d'un milieu naturel marécageux et ce depuis des temps immémoriaux. Il est alimenté par les eaux de la Somme et de son affluent l'Avre. Les hortillonnages sont formés d'une multitude d'iles alluvionnaires, les « aires » entourées de 65 kilomètres de voies d'eau, les « rieux » (nom des canaux des hortillonnages en picard) et de fossés qui servent au drainage et à l'irrigation. Ils portent des noms pittoresques: la Cauchiette (la chaussée), le Peuple (peuplier), le rieu à Galets, le rieu de la Crosse, du Gouverneur, du Pont cassé, du Tournet, de la Broquette, du Malaquis...
Les hommes et les femmes qui pratiquent la culture des légumes dans les hortillonnages sont appelés les « hortillons ». Ils se déplacent d'aires (autres noms des îles) en aires sur des barques à cornet, qui sont de grandes barques à fond plat, aux extrémités relevées pour faciliter l'accostage.
Les barques à cornet traditionnelles utilisées autrefois par les hortillons sont de plus en plus délaissées. La visite des hortillonnages se fait aujourd'hui en barque à moteur électrique silencieux ou à la rame. Cependant, le canot à moteur à essence est aussi utilisé.
Avant le milieu du XXe siècle, les hortillons vendaient régulièrement leurs primeurs au cours des « marchés sur l'eau ». Aujourd'hui ce marché n'a lieu sous sa forme traditionnelle qu'une fois l'an, en général pendant la « Fête de l'eau » qui se déroule en juin dans le quartier Saint-Leu. On peut néanmoins se procurer la production des hortillons au marché qui a lieu chaque samedi matin place Parmentier en Amiens.
On nous fait monter par 10 personnes, dans une des barques à cornet, propulsée avec un moteur silencieux...le conducteur de la barque, armé d'une "pigouille" comme dans le Marais Poitevin, rectifie la trajectoire, ou s'écarte des berges pendant les manoeuvres avec son grand bâton..c'est parti pour 45 min de balade..
Il nous explique les hortillonnages, leur création, leur utilité, et la réserve écologique qu'ils constituent...Malheureusement, comme on peut le constater, beaucoup de "jardins" sont devenus des propriétés entourant des habitations qui ont été transformées au fur et à mesure..Au début ce ne pouvait être que des "cabanes", ne possédant ni eau ni électricité, servant aux maraîchers à ranger leur matériel, et maintenant ce sont de vraies résidences, qui deviennent des maisons de week-end..Certaines maisons sont même des bâtiments en dur..
Les anciens carrés de cultures qui ont été abandonnés pour la culture maraîchère, sont devenus des carrés consacrés à la culture de fleurs.
La faune est assez variée, les oiseaux migrateurs comme les échassiers viennent dans les hortillonnages..
beaucoup de canards, poules d'eau...et quelques cygnes..
celui-ci est en bois ! décoration artistique d'une branche..
Les berges sont entretenues par les riverains et la société de sauvegarde...mais beaucoup de "jardins" restent en friche, ou sont carrément abandonnés..Les variétés d'abres sont multiples, et particulières à cet environnement..Quelques jardins bien entretenus sont fleuris agréablement et bien aménagés...
Au printemps, cela doit être bien plus joli, les fleurs qui agrémentent les jardins doivent constituer de beaux panoramas..et l'été ce doit être bien agréable de se promener en barque sur les canaux mais à cette saison, c'est assez tristoune..
Beaucoup d'épouvantails...de décorations hétéroclites, et pas toujours du meilleur goût..
Je suis un peu déçue par cette visite...rien à voir avec le Marais Poitevin, si riche en paysages, et à l'environnement peuplé d'animaux d'élevage, ou d'espèces sauvages..Pas vu beaucoup de cultures, à part les fleurs qui agrémentent les terrains, je m'attendais à voir des champs de poireaux, carottes, salades..ce n'est sans doute plus la saison ..
Après avoir sillonné les différents "rieux" et bras de canaux, et passé devant beaucoup de champs vides, nous revenons à notre point de départ...
Nous avons plus d'une heure de temps libre, avant le déjeûner, que nous devons prendre dans le plus ancien restaurant du site, qui borde un des canaux.."Le Vert Galant"
Donc, en attendant, nous longeons les bords du canal de la Somme, sur l'ancien chemin de halage, où il y a beaucoup d'activités !! des coureurs à pieds, qui font leur jogging avec les écouteurs du baladeur vissé dans les oreilles, sous la capuche du k-way, car il pleut ! attention aussi aux cyclistes qui arrivent derrière nous sans bruit ..(les voitures ne sont pas autorisés sur cette partie du parcours)
Des garçons et des filles qui s'entraînent à l'aviron sur des barques...Et ils y mettent du coeur à l'ouvrage, en tirant sur les rames..
Beaucoup de petits bateaux sont amarrés au bord des berges du canal, et aussi des péniches, qui constituent d'ailleurs de vraies habitations ..d'autres sont des bateaux de tourisme fluvial..
Après avoir déambulé sous la pluie pendant près d'une heure, nous sommes un peu fatigués, et comme il n'y a aucun lieu où prendre un pot en attendant, sauf à repartir à l'entrée du site de visite des hortillonnages, nous attendons près du restaurant, nous abritant sous un auvent...
Nous finissons quand même par être autorisés à entrer dans le restaurant, et à nous y asseoir..enfin !
(pendant ce temps, des courageux du groupe, spécialistes de rando, sont allés à la Cathédrale..nous on essaiera d'y aller cet après-midi..) Ils en reviennent trempés, et disent que partout où on peut faire des visites dans les lieux des "journées du patrimoine", il y a des queues à faire peur...
Alors, pour visiter la maison de Jules Vernes, ou le musée de Picardie, ce sera sans nous (d'ailleurs c'est à l'autre bout de la ville) et en dehors de la cathédrale, qui se trouve quand même à environ 25 mn aller et autant pour le retour, rien ne sera abordable..alors, on verra...
Le menu qu'on nous sert est bon...ficelle picarde en entrée, très bien préparée, et en plat, un confit de canard au miel, servi avec un galette de pommes de terre et petits légumes .. en dessert, un fondant au chocolat..
Rien de bien extraordinaire, mais l'ensemble est correct. Au moment du dessert, un rayon de soleil se montre...Bien agréable...bon, on aura peut-être la chance qu'il ne pleuve pas cet après midi...les gens du groupe vont partir dans divers directions..
Nous allons marcher vers la Cathédrale, tous les deux, mon mari et moi... en longeant l'ancien chemin de halage qui borde la Somme d'un côté et les hortillonnages de l'autre, mais ce sera dans un autre article si vous voulez bien..
en attendant, je vous laisse regarder les photos ..@ bientôt
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