• Jacqueline au Brésil suite

    Brésil suite plus le début du texte promis

    Jacqueline au Brésil suite

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                                          De génération en génération

     

     

    Mon père est né le premier janvier 1917 à Paris dans une famille très modeste. C’était pendant la guerre 1914/1918 et le ravitaillement sur Paris n’était pas facile et les produits de première nécessité assez chers pour ces petits travailleurs. Mon grand-père travaillait dans le charbon comme manœuvre et ma grand-mère maternelle était d’une santé très fragile. Elle est d’ailleurs décédée quand mon père avait 7 ans. On l’a donc envoyé dans une famille d’accueil dans la Nièvre ou il était chargé de conduire un troupeau de vaches dont il avait très peur. Il a continué toutefois l’école jusqu’au certificat d’études primaires qui était un objectif. A 14 ans, je crois, il est revenu sur Paris pour travailler et son père l’a fait rentrer dans l’entreprise où il exerçait. Les charbons Touffelin. Là, il devait charger, puis conduire une voiture, plutôt une espèce de plateau tiré par un cheval blanc, qui semblait connaître parfaitement la tournée que mon père devait exécuter en livrant le charbon, qu’il montait sur son dos dans les étages pour les plus riches et dans les caves pour les autres. Le cheval au retours, bien que pressé de rentrer pour un lavage bien mérité (je rappelle qu’il était blanc) s’arrêtait par habitude devant un certain nombre de bistrots où mon père vidait quelques pots de vins avec des copains. A 18 ans il a été appelé à effectuer son service militaire de deux ans à l’époque. Il ne m’en a rien dit de particulier. A son retour, il a repris son travail chez Touffelin bien sur. Pour l’instant, sa jeunesse n’avait pas été particulièrement rose. Il était trop fatigué pour sortir le soir, et donc peu de chance de rencontrer les jeunes filles de son âge.

     

    Pas de chance, Les allemands décident d’envahir l’Europe et il est donc rappelé sous les drapeaux pour faire son devoir.

     

    De son côté, ma mère est née en Alsace dans une famille paysanne. Elle à longtemps travaillé dans les champs et s’est aussi occupé des animaux de la ferme, ainsi que de ses frères et sœurs dont elle était l’aînée. Je crois qu’elle à perdu son père jeune et qu’un oncle très sévère surveillait tout ce petit monde. Cet oncle s’est d’ailleurs suicidé en se pendant dans le grenier.

    Pendant la guerre elle à été obligé comme de nombreux Alsaciens de répondre au travail obligatoire pour les Allemand. Elle y était alors aide soignante et rentrait tous les soirs à la ferme.

     

    Le régiment de mon père faisait route vers ce que l’on a  appelé la ligne Maginot qui devait protéger la France de l’envahisseur Teuton. En Alsace, les soldats ont été stationné dans les fermes. C’est ainsi qu’il se sont rencontré. Mon père était grand (un mètre soixante dix) il était blond aux yeux bleus et semblait très courageux aux yeux de ma mère lorsqu’il se lavait l’hiver dans l’abreuvoir, après avoir cassé la glace. Elle devait donc en tomber amoureuse. Mais voilà, son régiment devait repartir. Ils se sont donc fait la promesse de se revoir lorsque tout serait terminé, dans quelques mois. Pour clore ce pacte, maman lui a offert une petite broche en forme de cigogne qu’il a mis fièrement sur son calot, puis ils sont monté discrètement dans le grenier à foin pour faire ce que font tous les amoureux. Le bonheur enfin pour l’un et pour l’autre. Mais dans le foin, la cigogne s’est détaché du calot et impossible de la retrouver dans cet immense grenier.

     

    Mais voilà, on sait quand une guerre commence, et on ne sait jamais quand elle se termine.

     

    Maman n’ayant aucune nouvelle depuis trois ans, était sûre de ne plus revoir son beau militaire. Il l’avait peut-être oubliée, ou alors il était peut-être mort, ou il avait rencontré quelqu’un d’autre (La cigogne était perdu c’était sans doute un signe). Elle à donc fait la connaissance d’un jeune homme du village qui rentrait en permission. Elle s’est retrouvé tout de suite enceinte et ma sœur aînée est né de cette union le 25 août 1944 au moment de la libération de Paris. Le père de ma sœur est mort à la fin de la guerre. Ma mère s’est donc retrouvé fille mère.

     

    Pendant ce temps, mon père avait été fait prisonnier et cela faisait 4 ans qu’il travaillait le jour dans des fermes et qu’il rentrait le soir au stalag comme prisonnier de guerre. Dans ces fermes, le travail était très dur et les prisonniers ne recevaient en échange qu’un bol de soupe partagé avec les fermiers. Cette soupe était plus consistante que celle du camp. Un soir, alors qu’il avait oublié de donner à manger aux cochons, il a fait demi tour et est revenu à la ferme, où il a surpris les paysans attablés avec du beau lard, du jambon et des saucisses. Il était révolté et pour se venger,  les jours suivants, il a fouiné dans la ferme et trouvé la cache de la charcuterie. Il a volé un maximum de saucisses en chapelet, qu’il a passé dans son pantalon d’une jambe à l’autre pour les rapporter au camp et les partager avec les autres prisonniers. Ce fut une fête. Surtout la sienne, quand les paysans sont venu se plaindre du vol auprès du chef de camp. Cela lui a valu un transfert dans un camp disciplinaire a Ravarouchka. Je l’ai entendu en parler, trop rarement à mon goût. Il a tenté de s’évader plusieurs fois et a toujours été repris. Une fois m'as t il raconté, il était caché sous un sapin qui ployait sous la neige et ce sont les enfants des écoles avec les soldats allemand qui tapaient avec une branche sur les arbres pour le débusquer. Repris il a été mis au cachot. Ce sont les soldats Américains qui les ont libéré. Il pesait à peine plus de 40 kilos à son retours à Paris ou il a été accueilli par les membres de la croix rouge.

     

     

     

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  • Commentaires

    5
    Samedi 25 Avril 2020 à 19:04

    L'histoire de tes parents est très intéressante, surtout du point de vue historique. Ce sont des moments de notre histoire bien sombres. La vie était rude à cette époque surtout au moment de ces deux guerres. Ce sont de tels instants qui devraient être lus aux élèves des collèges ou lycées.

    Merci pour ce partage que j'ai fort aimé !

    Bonne soirée et bon dimanche Jacques !

    4
    Samedi 25 Avril 2020 à 10:41

    Très intéressante l'histoire de tes parents , belle histoire d'Amour,

    Pensée vers Jackline, ton "grand Amour" Jacques,

    Amitiés,

    Christiane

    3
    Vendredi 24 Avril 2020 à 21:13

    ah quelle belle histoire d'amour de tes parents j'attends la suite avec impatience !!!

    jacqueline toujours très jolie et bien habillée , une femme très coquette, tellement agréable..

    merci de ton récit j'ai adoré, j'attends la suite avec impatience, ah les amours sont difficiles .. y a toujours des bâtons dans les roues ... c'est pour cela que l'on dit que ce sont des amours tumultueuses !!!

    merci jacques, je t'embrasse flo

    2
    Marie-France
    Vendredi 24 Avril 2020 à 14:16

    Bonjour

    Tres intéressante l'histoire de vos parents. J'attend la suite. Merci du partage de votre vie familiale.

    1
    Sandrine83470
    Vendredi 24 Avril 2020 à 11:18

    Bonjour Jacques,

    Magnifique texte. Merci, vraiment.

    Amicalement

    Sandrine

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